POTENTIA VERBORUM

Décembre 1942. Limoges. Gare des Bénédictins. La ville,  est passée sous le contrôle de l'armée allemande depuis le 11 novembre de la même année, date à laquelle la zone libre est passée en zone occupée. Des Feldgendarme contrôlent les passagers et marchandises. Ils ne savent pas encore que l'occupation du  Limousin ne sera pas une partie de plaisir, et qu'ils ne tarderont pas à surnommer la région "la petite Sibérie". Et qu'un de leurs officiers va tomber dans quelques minutes, ici même, sous les balles de ce revolver réglementaire 1873. Celui qui pressera la détente s'appelle Jean Golfier. Il a vingt-quatre ans. Instituteur, il a été destitué de ses fonctions par le gouvernement de Vichy, car il est communiste.Il s'est vu offrir cette arme par son parrain qui l'a rapportée de "la grande guerre" (1914-1918); Conçu par Chamelot et Delvigne, produit par la manufacture d'armes de St Etienne de 1873 à 1897, le 1873 fut la première arme de poing française digne de ce nom. Hélas, la vitesse de sortie du projectile n'était que de 130m/s soit 98 joules. Il sera remplacé dès 1892. Il n'en reste pas moins que le 1873 sera utilisé par les officiers français durant la première guerre mondiale, et que différents services de l'Etat se le verront affecter jusqu'en ...1962! Voilà, je vous ai mis dans la confidence! Vous retrouverez Jean Golfier et son 1873 dans "le marquis patriote", roman historique dont je suis l'auteur, et dont la distribution est assurée par Geste éditions."Le marquis patriote" sortira en avant-première le 30 septembre 2012, à l'occasion de la fête de la culture du Vigen.